Artistes2Ver

Couple d'artistes amateurs, retraités

Petites poésies

(obligés!)   L'envie de petites poésies est venue à partir de l'obligation, un jour, vers l'âge de 15 ans, d'en composer une en tant que devoir de français : cette poésie (perdue) d'à peu près cent vers (alexandrins) faisait référence aux fleurs, dont la rose, ainsi qu'à bon nombre de compositeurs qui me passionnaient (Chopin, Beethoven, Verdi, Tchaïkovski, Weber ou Oscar Strauss ...), et la fascination qu'exerçaient sur moi les auteurs classiques (Racine, Corneille, Molière, Malherbe, Hugo ...) m'ont incité à persévérer très modestement dans cette voie.

   Ainsi me suis-je amusé à composer un projet de chanson à l'occasion d'un voyage en Turquie en 1971 (avec 13 collègues), à écrire quelques petites pièces suivant l'inspiration du moment et à rédiger, en tant que président (par obligation logique) d'une association d'artistes cheminots, quelques discours (obligés!) en vers à l'occasion de vernissage d'expositions: l'avantage des vers m'est apparu comme un moyen possible (?) d'éviter que certaines personnes ne jugent ainsi un discours est trop plat!

 

1) RENDEZ-VOUS VIRTUEL (juillet 2009)

     La surface des eaux accueille volontiers

     L'image du Soleil et celle de la Lune :

     Un rendez-vous choisi par tous les canotiers

     Qui veulent bien cueillir cette bonne fortune

 

     Râ, Ré ou Hélios caresse Séléné.

     C'est pourquoi, au printemps, La Lune est parfois rousse.

     Mais l'astre radieux se veut efféminé

     Et notre satellite montre jolie frimousse !

 

     Quand on voit le croissant, qui ne peut être chaud,

     Ni comestible, hélas ! pour un poisson vorace,

     On peut savourer là, connaisseur ou badaud,

     Un spectacle nouveau, un tantinet fugace.

 

     Par imagination, voit-on le cirque Hipparque,

     Qu'il n'y a pas de clown pour sa solennité,

     Car Dupond et Dupont prennent plutôt leur marque

     Au bord de cette mer de la Tranquillité.

 

    Le Soleil et la Lune se reverront encor

    Car ils ont inspiré et Hergé et Trénet,

    Sans oublier, bien sûr, rajoutés au décor,

    Savants et écrivains, au secret jardinet.

 

2) DIABLE ! (juillet 2006)

 

    A la table de jeu(x), l'invité est de marque :

    C'est Méphistophélès, qui est venu en barque

    Naviguant sur le Styx, en distingué monarque,

    Pour un autre destin que ne file la Parque.

    Le tarot est pour lui vraiment approprié :

    Vision d'apocalypse des quatre cavaliers

    Ou d'un brelan de six, montré bien volontiers.

    Aucune âme à gagner, bien qu'il ait fort ... prié !

    Coup de six trente-cinq, d'onze quarante-trois,

    Traduction des atouts que le chien peut avoir...

    Le Malin, fort flatté, apprécie le savoir

    Et l'humour des Humains : des qualités de rois

    Que sont ses partenaires qui le traitent en égal :

    Etre en quête d'une âme deviendrait-il légal ?

    Il ne joue au docteur : Faust est loin maintenant !

    Son rire sardonique que Gounod a traduit

    Est resté intérieur. De l'orient au ponant,

    Lucifer est joueur, son sourire séduit.

    Un chat passant le pont*, premier être vivant,

    Lui rappelle un vieux pacte : Gros-Jean comme devant...

    Ni ange, ni démon, sachant rester neutre,

    Belzébuth apparaît comme un bon petit...

    Il s'est bien amendé, il marche sur du feutre

    Et pour toute âme humaine, il n'a plus d'appétit,

    Qu'une certaine soif : connaître notre monde,

    Oublier son Enfer, seconde après seconde.

    Comme au Monopoly, c'est la simple visite

    Qui se termine bien, via le parc gratuit.

    Ses cinq fleuves l'attendent : A rentrer il n'hésite

    Promettant un retour qui ne sera fortuit.

 

    * : Bridge, pour un joueur anglophone

 

3) CONTE A REBOURS (avril 2006)

 

    Dis-moi, Ô mon miroir, doux reflet de ma vie,

    N'est-ce pas qu'aujourd'hui le monde entier m'envie ?

    Si mi la ré sol do fa

    Le beau miroir s'esclaffa :

    Sache donc, Ô marâtre, avant que tu ne partes,

    Que, reine au fard hideux, tu es celle des tartes !

 

    Et la reine outragée vocifère et brise

    L'objet réfléchissant qui était son allié !

    Mais ce dernier revit, ne se sentant plus lié

    A cette furie-là qui a piqué sa crise...

 

    Bientôt réincarné en version incassable,

    L'aile de l'Amour me rendra inclassable !

    Ta dédaigneuse moue, vu un grand manque d'air,

    Et ta méchanceté vont bien toujours de pair.

 

    Intérieure est ma vie, car j'ai vu tant de choses...

    Ma fidèle mémoire aujourd'hui me permet

    De bien te conseiller, si m'écouter tu oses,

    Et si nous fumons là un virtuel calumet !

 

    Respecte Blanche-neige et ses sept compagnons,

    Ravale ton orgueil, car ta valeur humaine

    N'apparaît pas, hélas ! De semaine en semaine

    Tu connaîtras alors des jours bien plus mignons:

    Que ta mauvaise humeur reste dans le formol

    Fais toujours un effort, quel que soit le bémol.

 

 4 )  JEUX DE CLEFS (juillet 2006)

 

      Dans son trousseau de clefs, figurent notamment

    Celle des beaux songes montant au firmament,

    Une autre clef des champs, pour s'échapper souvent

    Dans notre Voie lactée, sous un cosmique vent.

    La clef de l'énigme de tout notre Univers

    Appartient à un tout, complexe et fascinant,

    Permettant de beaux rêves, parfois à mots couverts

    Susurrés tendrement, de l'orient au ponant...

    D'ut, de fa ou de sol, chaque clef musicale

    Est bien à la portée de toute mélodie,

    Et, louant la nature, l'âme émue psalmodie

    Une courte prière à la couleur locale.

    Quant à la clef de voûte, plus d'un esprit s'éveille

    A l'étudier, en tant qu'artistique merveille.

    Si la Clef de l'amour* mène au septième... ciel,

    C'est un plaisir humain, jamais artificiel.

    Saint Pierre est détenteur des clefs du Paradis :

    Aller le voir ne presse, même à mille radis !

 

      * Rappel médiéval de "L'art d'aimer" d'Ovide

 

 5) SOINS MORAUX (juillet 2006)       

     

     Lorsque un coeur est blessé, atteint moralement,

     Sondant chaque oreillette et chaque ventricule,

     L'ange gardien essaie, vivant médicament,

     D'assurer la défense, pour que le mal recule.

     Des milliards de globules sont les réels témoins

     De l'affection en cours : ils communiquent entre eux

     Et de la veine cave ramènent, pour le moins,

     Un baume virtuel, tel un spiritueux...

     Retrouver le moral est la nécessité :

     La sympathie d'autrui est un apport précieux,

     Car la compréhension, loués soient les cieux !,

     Agit en profondeur... Et le muscle, excité,

     Reprend ses pulsations à un rythme meilleur.

     Quelques hauts, quelques bas : c'est encore bien possible,

     Il lui faut repartir, sans aucune frayeur :

     Chaque belle pensée a bien touché sa cible.

 

 

  6) NOCES DE DIAMANT (octobre 2007)

     

      Vos noces de diamant

      Célèbrent soixante ans,

      Pour chaque coeur aimant,

      De bonheur permanent.

 

      Que la santé perdure :

      Le palissandre est proche,

      Pour les noces futures

      Cinq ans sans anicroche.

 

      Que ces souhaits sincères

      Vous apportent un peu

      Autant que faire se peut :

      Heureux anniversaire !

      

 7)  LETTRE A UN ENFANT ADOPTIF (février 2004)

         (Concours "Plume ou clavier " de la Bibliothèque de Caen. Sur dix mots

        proposés, il convenait d'en utiliser au moins cinq et les mots choisis         

       figurent ci-dessous en italiques).

 

            Si je m'exprime en vers, c'est bien pour m'obliger

        A réfléchir au mot, à la forme choisie.

        Nous t'avons adopté, tu nous venais d'Asie

        Avec deux frères aînés : en somme, un étranger...

 

        Nous vous avons offert ce que nous avons pu,

        Un amour bien sincère et le sens du devoir

        Afin que chacun soit d'éducation repu

        Et qu'il possède là ce qu'il lui faut savoir.

 

        Tu nous a donc quittés, sur un fol coup de tête :

        Farfadet ou lutin ? D'amertume, une cure

        Te fait déambuler dans une voie obscure,

        Depuis vingt mois déjà, pour un motif trop bête !

 

        Tu as bien l'âge d'homme, tu es le benjamin,

        Nous gardons l'espérance en un retour possible

        De sentiments normaux : nous te savons humain.

        Qu'une douce lumière te prenne enfin pour cible !

 

        Dans une brousse épaisse, te serais-tu perdu ?

        Sans nouvelles de toi, nous t'espérons heureux...

        C'est le plus important, plus rien ne nous est dû

        Que l'envie de panser plus d'un coeur amoureux.

 

 

      8) LE NUAGE (juillet 2009)

 

             Sur un fond de ciel bleu, on aime ma blancheur.

         Que je sois seul ou non, j'inspire le rêveur

         Qui me voit bien petit et à sa dimension,

         Pour bien s'y réfugier, sans aucune tension.

 

         Je voyage gratis, n'ayant pas de frontières,

         Visite maints pays, poussé par divers vents.

         Ma mémoire s'accroît, mes désirs sont fervents

        D'instruire mon cher hôte, dans diverses matières.

 

        Quelques formes précises font parfois mon succès :

        Un certain professeur, un souverain de Perse :

        Nimbus ou bien Cyrus*... Volontiers je traverse

        Votre ciel bien-aimé, sans forme de procès.

 

        On me dit menaçant, si je suis noir ou gris :

        Quand j'annonce la pluie, ne soyez pas aigris !

        Si le Soleil me fait pleurer à chaudes larmes,

        Elles se refroidissent et dévoilent leurs charmes :

 

        Tout jardin a besoin, même s'il est secret,

        D'un savant arrosage, pour un bon entretien.

        Je fais ce que je peux, pour être un soutien

        De vos nécessités, tout en restant discret.

 

        A des fêtes nocturnes, Debussy m'associe

        Parce que j'ai une âme et que je suis sensible...

        Pour un bonheur parfait, bien que l'on apprécie

        Mon absence totale, je veux être invincible.

 

             * cirrhus, bien sûr !

 

 

      9)      LA TURQUOISE (OU LA TURQUOISINE, LA TURQUOISETTE...)

 

                Ecrite en mai 1971, durant un voyage en Turquie avec 13 collègues cheminots (4 filles et 13 garçons), pouvant être chantée sur l'air de la "Paimpolaise". A l'époque, je la croyais perdue et lesdits collègues n'en ont pas eu connaissance (dommage, peut-être).

 

                Nous avons fait un beau voyage,

                La Turquie nous a contentés :

                En raison de ses paysages,

                Aller là nous avait tentés.

 

               Ce fut d'abord la capitale,

               Sa mosquée bleue, ses minarets,

               Son grand Bazar, artère vitale :

               Nous y marquons plus d'un arrêt.

               Avec Sainte-Sophie,

               Cela vous suffit.

 

               Des étudiants turcs nous connûmes

               Et sympathisâmes aussitôt

               Et se souvenir d'eux nous sûmes

               Mais il fallut partir bientôt.

               Ankara et son mausolée

               Ont plus d'attrait que les musées,

               On préfère aux pierres trop usées

               Des pierres qui font moins désolé.

               Ce qui est détruit

               Etait bien construit.

 

               En pantalon et puis en robe,

               Nos compagnes ont fait sensation,

               Alimentant les conversations :

               Les Turcs présents ne s'y dérobent.

               Il faut avouer qu'elles sont charmantes

               Sur le sol turc tout comme en France

               Elles subissent sans trop de souffrances 

               De ces regards... que l'on commente !

               Dans l'oeil chacune tape

               Et à chaque étape !

 

               C'est le succès dès qu'on s'attable :

               Maint jeunes baissent leur regard

               Pour voir quelque cuisse, d'un oeil hagard.

               On en rit, c'est indiscutable.

               C'est à croire qu'ils n'ont pas de femmes :

               Comment donc se satisfont-ils ?

               Pour apaiser leur chaude flamme,

               Ont-ils des moyens plus subtils ?

               C'est sans intérêt

               Et ne vaut l'arrêt. 

 

               Des églises sans sacerdoce

               On peut en voir en Cappadoce

               Du merveilleux bassin d'érosion

               Nous eûmes une belle vision.

               Les cheminées de fées se dressent,

               Elles s'imposent dans le décor,

               Elles sont bien seules, comme en détresse

               Semblant avoir une âme, un corps.

               Un tel paysage

               Vaut bien ce voyage.

 

               La ville souterraine est curieuse :

               On croirait voir une termitière,

               A réflexion il y a matière,

               La difficulté est sérieuse,

               Car l'on descend et puis l'on monte,

               C'est plein de trous, plein de dédales,

               L'on perdrait bien vite les pédales :

               Où est donc la sortie, sans honte...

                       Suivons ce parcours,

               C'est bien le plus court !

 

               Nous quittons ce cher paysage,

               Pour voir la Méditerranée

               Mersin est l'étape du voyage

               Peut-on bronzer cette année ?

               Car il fait chaud, le soleil donne

               Il y a de quoi se faire rôtir,

               Et si l'on prie, que Dieu pardonne !,

               Pour certains, il faut en pâtir :

               Les brûlures font mal,

               C'est pourtant normal.

               Une bonne baignade, cela délasse,

               L'on y peut prendre quelque ébat,

               Ma foi, si la fatigue nous abat,

               On se repose, comme au palace.

               C'est tout un charme d'être en vacances,

               On en oublie plus d'un souci,

               On voit demain sans conséquence :

               Un jour tout à notre merci !

               Qu'elle est belle cette vie,

               Elle nous fait envie.

 

 

 

 

 

 

 

 

  10 ) DISCOURS CONCERNANT QUELQUES VERNISSAGES D'EXPOSITIONS  

         D'ARTISTES CHEMINOTS CAENNAIS

 

         A) COLLEGIALE DU SEPULCRE, A CAEN (MAI 2008)

              Merci d'être présents, venant parfois de loin :

              Exposer au Sépulcre demeure un vrai plaisir.

              De votre sympathie, chacun reste témoin,

              Vous êtes ici chez vous : regardez à loisir.

 

              De cette collégiale, chaque mur vénérable

              Possède comme une âme, hélas ! inaccessible

              (Sauf imagination, rien n'étant impossible)

              Au commun des mortels, une âme honorable.

 

              Les yeux savent apprécier les oeuvres présentées,

              De l'U.A.I.C.C., des Peintres du Laizon,

              Du Photoclub de Caen,  toujours nos invités :

              Le plaisir d'être ensemble nous met au diapason.

 

              Les oreilles  écoutent, pour une découverte,

              Elles aimeront encor écouter la musique

              Que vous jouera bientôt la compagnie "L'Alerte"

              Fidèle chaque année : bon moral, bon physique !

 

              Espérant tôt ... ou tard* se sentir reconnu,

              Chaque exposant met là, un tant soit peu, à nu

              Artistique bien sûr, le flou étant absent,

              Ses  émotions diverses : rien que de très décent !

 

              L'exposition gratuite, grand merci pour cela

              Permet notre présence pour deux semaines : voilà !

              Le pot de l'amitié n'attendra pas demain :

              Nous le savons bien tous, sans être entre... devins** ! 

 

    * Clin d'oeil pour chaque personne pratiquant l'espéranto

    ** Plutôt que : deux vins !

 

 

       B) MEME SALLE (AVRIL 2007)

 

                Que mille et un mercis ! (est-ce un conte* oriental), 

                Soient distribués ce soir, à tout participant :

                Votre présence ici a ceci de frappant

                Qu'elle est l'expression même d'un intérêt total

                Pour les oeuvres exposées. Artistes associés,

                Le Photoclub de Caen, les peintres du Laizon,

                Et l'U.A.I.C.C. sont tout en liaison

                Et vous proposent là des thèmes appréciéd :

                Bateaux, trains, animaux, fruits divers ou nature

                Offrent au visiteur une noble pâture.

                Plus d'un portrait yraduit en bien la gent humaine

                Tout un chacun s'exprime dans son meilleur domaine.

                L'"Alerte" S.N.C.F. nous prête son concours,

                Et à plus de douceur, a volontiers recours.

 

                A la fin 2005, un auteur s'est éteint,

                Nous vous présentons là un tableau qu'il a peint...

      

                Ce sera petit crime en cas d'oubli, ici :

                Vous dire l'anagramme, c'est vous dire merci !

 

                 * ou compte ?

 

         C) MEME SALLE (AVRIL 2006)    

 

                 Merci du fond du coeur : oreillette, ventricule...,

                 C'est comme vous voulez, vous dira tout globule !

                 Merci tout simplement, tant pour votre présence

                 Qui nous honore tous, que pour la grande aisance

                 Nous permettant ici, d'exposer à mille yeux

                 Nous oeuvres bien diverses, à titre gracieux.

                 Les artistes caennais, les Peintres du Laizon,

                 Le Photoclub de Caen (c'est la même Maison)

                 Proposent leurs palettes pour vous être agréables :

                 Une franchise des sens, un jeu "cartes sur tables",

                 Espérant tôt... ou tard vous toucher plus ou moins

                 Et que de nos passions vous soyez les témoins.

                 Visiteuses, visiteurs, soyez les bienvenus :

                 De cette collégiale, les murs sont souvent nus,

                 Des oeuvres artistiques la décorent ainsi,

                 Le plaisir de vos sens sera notre merci.

                 Coup de chapeau aussi à chaque exécutant

                 De ce groupe "L'Alerte" qui joue tambour battant,

                 Vous offre son concert pour réjouir l'oreille,

                 Sensibilité forte, à bien d'autres pareille.

                 Une égale pensée par service rendu,

                 Pour que chacune, chacun, reçoive là son dû.

                 Qu'un verre solitaire ne reste pas ainsi :

                 Celui de l'amitié vous attend, comme une prime.

                 S'il y a un oubli, ce sera petit crime

                 Dont l'anagramme connue est bien le mot : merci !

                 ,

              

 

 

 

 

 

 

                           C) SALLE BUISSON, A COURSEULLES-SUR-MER (AOUT 2006)

    

               Merci d'honorer là, par votre belle présence,

               Notre association qui, avec complaisance,

               Expose bien à Courseulles, avec la même envie

               Que les années passées et s'en trouve ravie :

               Bateaux, train, animaux, fruits divers ou nature

               Offrent aux visiteurs une noble pâture...

               Dentelle, poissons, huîtres, sable fin, bleu pavillon,

               D'autres atouts encore : la ville est renommée,

               Les oiseaux en parlent parfois, sous la ramée...

               En imagination, se sentant papillon,

               On erre ici ou là, conquis par tant de charme,

               C'est l'arbre du poète, qui bannit toute larme.

               Un accueil chaleureux, le même au fil des ans,

               Nous réchauffe le coeur, comme un apéritif

               Que l'on prend volontiers, au seul réel motif

               De l'échange amical d'être les artisans.

 

 

         D) GALERIE DE LA PLAGE, A OUISTREHAM (SEPTEMBRE 2006)

 

               Merci d'honorer là, de par votre présence

               Notre association qui, avec complaisance

               Expose à Ouistreham avec la même envie

               Que les années passée et s'en trouve ravie.

               Ferme ou foyer de l'est, dit l'étymologie,

               Votre charmante ville devient, par vraie magie,

               En l'absence de gare, un point d'arrêt voulu :

               Durant une semaine, un plaisir absolu.

               Pour chaque oeuvre exposée, touchée avec les yeux,

               Existe sous-jacent un jardin merveilleux

               Secret, dévoilé là, en partie seulement.

               Le public dira peut-être ce qu'il ressent vraiment.

               L'ennui naquit un jour de l'uniformité

               Ecrivit Montesquieu : donc, la diversité

               Des oeuvres qui voici  lui conviendra, sans doute.

               C'est l'un de nos souhaits, nous sommes à son écoute.   

 

        E)    MEME GALERIE QUE CI-DESSUS (JUILLET 2008)

 

               Merci, Monsieur le Maire, vous nous faites plaisir

               En vous intéressant à notre exposition,

               Nous savons apprécier la réponse au désir

               De promouvoir notre art, bien légère ambition.

 

               Sur fond blanc éclatant, qu'on dirait virginal,

               Les oeuvres exposées ressortent clairement :

               Les yeux en sont ravis, c'est comme un parement

               De quoi nous émoiuvoir : l'important, au final.

 

               Si l'on pouvait aussi se servir du plafond,

               Avoir la tête en l'air pourraait être un délice :

               Car l'araignée artiste et sa tooile de fond

               Auraient aussi leur place, sans aucun préjudice.      

 

        E)  SALLE DE L'ANCIENNE CANTINE, A BEUVRON-EN-AUGE (JUILLET 2009)

 

               Merci, Monsieur le Maire, vous nous faites plaisir

               En partageant ce soir un moment sympathique.

               Connaître ce village était un cher désir

               L'un des plus beaux de France : une question d'éthique.

               Chaque artiste s'exprime fortement en pensée,

               Des goûts et des couleurs on ne discute pas,

               Suivant cette formule on ne peut plus sensée.

               Il nous faut dans chaque oeil un virtuel compas

               Pour bien apprécier toute oeuvre exposée

               Et repartir plus tard, l'âme reposée.

               Quel que soit le public, nous espérons lui plaire

               Tout autant qu'à nous-mêmes : l'affirmation est claire.

 

 

 

           Z) FANTAISIE "ARBORICOLE" POUR UN BUREAUCRATE (septembre 1982)

 

          Un être bien quelconque, seul utile au boulot,

          A le voir de si près, n'a pas beaucoup de charme.

          Les chaînes lui pèsent : donc, gare au ciboulot,

          Trop de pain quotidien est un signal d'alarme !

          Et tremble le crayon ! Le corps un peu plié,

          Sous les dossiers, noyé, il est vite oublié...

          Il faut un bon sandwich pour sauver le copain :

          Vive le fromager et vive l'arbre à pain,

          Ou encore l'arbre à beurre, l'arbre de la vache,

          L'arbre du voyageur qu'apprécie le pigeon

          Que l'on se sent parfois, n'ayons pas l'air bravache !

          Reste l'arbre-coton : pour un bon badigeon

          Un peu d'alcool suffit, car, pour bien se soigner,

          A boire et oublier, il faut se résigner.       

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